Comme beaucoup de gens je crois j’ai déjà vécu plusieurs vies, exercé plusieurs métiers et embrassé plusieurs passions.
Dans l’une de ces vies, j’étais un enfant qui vouait une admiration sans limite pour son grand père. C’était lui aussi un homme d’ici, il n’avait de cesse de me parler de son ancienne troupe de Théâtre, de son ancienne vie mondaine Parisienne et de l’histoire de notre territoire. Que ce soit au détour de la tombe de La Cantatrice d’Ille-sur-Tet, dans les ruelles
de Villefranche ou dans une voiture ouverte du train jaune. À force de voir tous ces sommets, tours, ponts, falaises, mines, moulins, vignes...
j’ai eu comme l’impression d’avoir petit à petit recouvré la vue, celle de l’enfant qui découvrait le monde avec son pépé, son panier rempli d’un
bout de pain, de saucisson, de tomates, une boite de sardines, l’opinel et un peu de vin rouge, mais ça c’était un secret...